Atelier Bruno Moret

Atelier Bruno Moret

Les outils à main du parfait menuisier...

 

 

 

La charpente du réseau, véritable colonne vertébrale de l’ensemble, doit conjuguer son rôle de support de la plate-forme des voies et du relief, avec un impératif : garantir la plus grande stabilité possible dans le temps. Sinon, gare aux déraillements des trains, aux courts-circuits et aux faux contacts électriques.

Et cela est d'ailleurs d'autant plus vrai que les normes de roulement s'affinent de manière significative ces dernières années.

Alors, avant de compliquer à loisir le matériel roulant et de l'équiper de suspensions fonctionnelles censées rattraper ou compenser les défauts de la voie, attachons nous à garantir une pose de voie parfaite. Et cela passe inévitablement par la charpente !

Naturellement, selon l’importance du projet, diverses techniques pourront être mises en œuvre : du simple support plat renforcé par un cadre en lattes supportant des plaques de polystyrène extrudé pour le relief d’un premier réseau, aux assemblages les plus sophistiqués garantissant le maintient de coques en résine armées de fibre de verre pour la réalisation des reliefs les plus audacieux.

Quoi qu'il en soit, avant de passer aux travaux pratiques, commençons par faire l'inventaire des principaux outils et fournitures qu’il faudra réunir pour entreprendre, dans les meilleures conditions possibles, nos travaux de menuiserie.

A ce sujet, il faut bien comprendre qu’il n’y a aucun intérêt à faire des économies sur l’achat d’un outil.

Pour un travail de qualité, prévoyez un outillage de qualité !

 

 01.JPG

Voila 40 ans que je rêve de ce réseau Jouef dont le plan fut publié en 1968 dans le fameux recueil à couverture bleue, il est temps aujourd’hui de le construire. Mais avec quels outils, le recueil ne le précisait pas ?!

 

 

L’assortiment de base

L’assortiment que je vous propose maintenant constitue une base qui peut être plus ou moins complétée au fur et à mesure des besoins. Et il n'est pas nécessaire de réunir tout cet ensemble pour entamer dans de bonne conditions nos premiers travaux. Quoi qu'il en soit, ces outils conviennent tout à la fois à la réalisation d’un beau réseau ou de quelques modules plus modestes.

 

02.JPG

Les outils coûtent cher, aussi est-il préférable de soigneusement les ranger dans une caisse qui en assure efficacement la protection. En outre, les outils peuvent également être dangereux, raison de plus pour ne pas les laisser à disposition des plus jeunes enfants !

 

 

- un marteau de menuisier : préférez un modèle assez léger de 200 à 300 gr qui sera utilisé pour planter les clous. Il existe des marteaux plus lourds, dont la masse de 700 à 800 grammes les destinent à frapper sur un burin, peu utile dans notre cas !

Une lourde masse peut cependant rendre de grands services, comme nous le verrons paradoxalement dans le chapitre consacré aux outils du modéliste, mais pas pour planter un clou !

 

03.JPG
 La première des règles consiste à adapter l'outil à l'usage que l'on en fait. N'utilisez pas une masse pour planter un clou ! Mais même avec un marteau soit disant «léger», il est possible de se faire très mal, d'autant plus facilement d'ailleurs que l'on utilise souvent dans notre domaine des petits clous difficiles à tenir entre les doigts !

 

 

04.JPG
 Alors, si vous souhaitez éviter de vous taper sur les doigts, maintenez les petits clous en place au moyen d'une simple bande de carton, et n'oubliez pas de tenir le marteau par l'extrémité de son manche. Vous aurez ainsi plus de force et de précision dans le geste.

 

 

05.JPG

Cette simple bande de carton, sur laquelle vous avez pratiqué une encoche servant à maintenir le clou en place, peux être utilisée pour planter des dizaines de clous successivement avant de devoir la remplacer.

 

 

- des tenailles de 20 à 25 cm seront utilisées pour l’arrachage des clous, ou couper des fils.

- une paire de pinces universelles rendra service pour le maintient et le serrage de pièces de formes.

 

 

06.JPG Un bel assortiment de tenailles et de pinces universelles. Vous n'aurez sans doute pas besoin de toutes, mais alors comment choisir? Outre la qualité même de l'outil, la prise en main peut être un bon critère de choix. N'hésitez pas alors à manipuler l'outil lors de son achat.

 

 

07.JPG

Pour arracher un clou, on utilise une tenaille, en mettant à profit la forme arrondie de ses mâchoires. Comment? Commencez par attraper la tête du clou en appuyant les mâchoires sur la surface, les tenailles étant verticales. L'opération peut être délicate si le clou est bien enfoncé. Il sera alors nécessaire de dégager la tête à l'aide d'un ciseau à bois par exemple.

 

 

08.JPG

En tenant fermement l'outil, faites un mouvement de balancier par rotation des mâchoires sur la surface de la planche.

 

 

09.JPG

Travaillez par à-coups en replaçant plusieurs fois lors de l'opération la mâchoire à la base du clou.

 

 

- des tournevis : dans ce domaine, le pluriel s'impose ! En effet, un seul tournevis ne peut suffire à visser toutes les vis qui ont des formes et des dimensions différentes. Vous avez donc le choix entre deux solutions. Soit l’achat d’un tournevis à lames interchangeables, ce qui peut être envisagé dans le cas d’un premier équipement, soit l’achat de plusieurs modèles de tournevis adaptés chacun à un usage précis, ce qui reste naturellement la meilleure solution.

Dans les deux cas, privilégiez les embouts Torx, plus efficaces que les têtes traditionnelles, en croix (voir à ce sujet le chapitre consacré aux vis).

 

10.JPG

S'il est un outil véritablement universel, c'est bien le tournevis. Mais il est souvent très mal utilisé, car mal adapté aux têtes des vis.Un seul ne peut suffire. Il convient donc d'adapter l'outil au travail à réaliser.

 

 

11.JPG Une lame de tournevis trop large entame le bois dans lequel la vis est enfoncée lors de la rotation de l'outil.

 

 

12.JPG

A l'inverse, une lame trop petite endommagera tout à la fois le tournevis et la fente de la vis qui sera difficile ensuite de dévisser.

 

- une scie. Pour débuter en menuiserie, préférez une scie à denture fine, dite « à lame universelle », mais vous pouvez également vous équiper d'une scie à dos adaptée à la réalisation de rainures pour un assemblage en T par exemple, d'une égoïne si vous envisagez des coupes sur des longueurs importantes et bien sur d'une scie à métaux à lames interchangeables pour couper les tiges filetées utilisées pour construire une rampe hélicoïdale réglable par exemple.

 

 

13.JPG N'avez-vous jamais constaté qu'une simple scie à main de qualité faisait souvent un bien meilleur travail qu’une scie circulaire portative ? De gauche à droite, la scie à lame universelle, une scie à dos, une scie à métaux.

 

 

 - une lime et une râpe. Précisons qu’une lime s’emploie sur le métal et une râpe sur le bois bien qu’il s’agisse finalement d’outils parfaitement similaires indispensables aux travaux de finition et d'ajustage des pièces. Pour ce qui nous concerne, il peut être judicieux de prévoir l’achat pour chaque type d'outil d’une plate et d'une ronde, ce qui suffira dans un premier temps.

 

 

26.JPG Un bel assortiment de limes et râpes de différentes tailles et formes. Pour un premier équipement, une râpe plate et une ronde devront suffire à vos besoins.

 

 

27.JPG Comment faire la différence entre une lime à métaux et une râpe à bois ? La denture d'une râpe est beaucoup plus grosse que celle d'une lime : en haut pour le métal, en bas pour le bois.

 

 

28.jpg

L'encastrement d'une charnière sur le chant de cette caisse se fera simplement à l'aide d'une râpe à bois.

 

- un ciseau à bois. Pour débuter, l’achat d’un ciseau chanfreiné de 10 mm de largeur de lame sera suffisant. Il faudra aussi prévoir une pierre à huile pour l’indispensable affûtage et si possible un touret à meuler pour la remise en état d'une lame accidentellement ébréchée ou au tranchant arrondi suite à de multiples affûtages. Car un ciseau à bois est un outil fragile qui peut facilement être endommagé par le contact avec une pointe métallique par exemple.

Un ciseau à bois, ce n'est ni un tournevis, ni un burin ! C'est avant tout un outil dangereux, qui devra donc être manié avec de grandes précautions, mais, c'est un outil indispensable.

 

 

29.jpgUn ciseau à bois vous permettra par exemple de dégager très précisément l'emplacement d'une charnière métallique sur le plat de cette pièce en contreplaqué en commençant par pratiquer une série d'entailles sur la couche supérieure du bois.

 

 

30.jpg

Le ciseau permettra ensuite de dégager l'ensemble des copeaux et d'offrir une base plane à la charnière qui sera ainsi parfaitement encastrée dans l'épaisseur de la planche.

 

 

31.jpg
 

L'angle de coupe d'un ciseau à bois est double : la partie meulé au touret a un angle de 25°; celle affûtée à la pierre un angle de 30°. Le respect de ces valeurs est important pour garantir la qualité de la coupe. Notez qu'un ciseau à bois qui coupe mal est beaucoup plus dangereux qu'un ciseau en parfait état : on force en effet davantage lors du travail, ce qui est toujours néfaste à la précision du geste et donc à la sécurité.

 

 

32.JPG

Pour l’affûtage au touret, commencez par appuyer légèrement la lame contre la meule en déplaçant sans arrêt celle-ci d'un côté à l'autre de la pierre. Ne pas exercer une pression excessive risquant de provoquer le bleuissement de la lame. Attention aux étincelles, portez toujours des lunettes de protection lors de cette opération.

 

 

33.JPG

L’affûtage à la pierre se fait en frottant le tranchant de la lame sur la pierre préalablement huilée avec un mouvement de va-et-vient sur toute la longueur de la pierre. Il est important de maintenir un angle de 30° constant durant l'opération. Au début, vous pouvez vous aider d'une cale sur laquelle prendra appui la lame, ou mieux, utiliser un guide d'affûtage.

 

 

34.JPG

Terminez l'affûtage par la glace, c'est à dire la face plane de la lame. Votre ciseau est maintenant aussi tranchant qu'une lame de rasoir, enfin, il devrait l'être, sinon, recommencez l'opération !

Souvenez vous, un ciseau bien affûté est moins dangereux qu'un ciseau qui coupe mal !

 

- un chasse pointe, qui vous permettra d'enfoncer les têtes des clous que vous souhaitez faire disparaître de la surface de votre menuiserie.

 

 

35.JPG Le chasse pointe, en métal trempé, se place sur la tête du clou à enfoncer. Il suffit alors de donner un coup sec de marteau pour effectuer l'opération.

 

 

36.JPG

Le trou formé à la surface par l'utilisation du chasse pointe est bouché à l'enduit appliqué à la spatule.

 

 

37.JPG Un ponçage soigneux avec un papier de verre grain fin sur une cale à poncer et le trou deviendra parfaitement invisible après peinture. Mais ici, on constate qu'il reste un creux à l'emplacement de la tête de vis. Il faudra revenir avec l'enduit et poncer à nouveau jusqu'à ce que tout soit parfait.

 

 

- un cutter à lame sécable, grand classique de toutes les boites à outils.

 

38.JPG Cet assortiment de cutters illustre encore l'offre pléthorique en matière d’outillage. La encore, un des critères de choix sera l'ergonomie de l'outil, sa bonne prise en main. Pas de vérité en la matière, chacun ayant ses habitudes.

Quoi qu'il en soit, une lame de cutter ne s’affûte pas, elle se casse progressivement pour retrouver ses qualités d'origine. Pour cela, une simple flexion sur le côté est suffisante.

 

- un trusquin qui vous servira entre autre à tracer des lignes parallèles sur le chant d'une pièce afin de préparer un assemblage à mi bois par exemple.

 

 

39.JPG Commencez par mesurer précisément la cote de la pièce sur laquelle vous allez réaliser une découpe à mi-bois.

 

 

40.JPG Réglez le trusquin à la moitié de cette valeur.

 

 

41.JPGTracez à l'aide d'un crayon fin la ligne de coupe autant de fois qu'il sera nécessaire.

 

 

42.JPG Cet outil, comme tous les outils de précision vous permettra de réaliser un travail de précision.

 

- une chignole à main, en l’absence de perceuse électrique, celle-ci conviendra parfaitement pour réaliser tous vos perçages et avant-trous nécessaires pour enfoncer une vis dans du bois. Il faudra prévoir 3 ou 4 forets hélicoïdaux dans les diamètres les plus courants : 2, 4, 6 et 10 mm par exemple.

Mais à ce sujet, avez-vous remarqué que les mèches à bois étaient généralement dotées d'une petite pointe en extrémité ?

Celle-ci sert tout à la fois à pointer avec précision l'axe du trou que l'on veux réaliser, mais également à empêcher l'arrachement du bois au débouché de l'outil. Comment ? En retournant la pièce à percer dès que la pointe traverse. Le trou est ainsi parfaitement propre et sans échardes.

 

 

43.JPG

Une simple vrille à main s'avère souvent très efficace et rapide pour marquer un avant-trou permettant de fixer une pièce à l'aide d'une vis.

 

 

44.JPG

On n'utilise pas une mèche à béton pour percer le bois. L' inverse est d'ailleurs tout aussi vrai ! De gauche à droite, une mèche à béton, caractéristique avec sa pastille au carbure rapportée, un foret à métaux et une mèche à bois, typique avec sa pointe en extrémité.

 

 

45.jpg

Comment percer une planche avec une mèche à bois sans provoquer d'arrachement de matière : dès que la pointe apparaît au débouché de la mèche, on retourne la pièce avant de poursuivre le perçage. Cela sous entend naturellement de ne pas forcer « comme un malade » sur la perceuse, donc d'utiliser une mèche qui coupe et de pouvoir surveiller le travail en cours d'opération.

 

 

46.jpg

Sinon, voilà le résultat : un arrachement du bois au débouché de la mèche, inesthétique et grand pourvoyeur d'échardes pouvant être douloureuses !

 

- les presses et serre-joints sont des outils irremplaçables à chaque fois qu'il vous manquera une main ou deux pour réaliser votre travail, et ce cas se présentera très souvent pendant la construction de votre réseau !

La presse à main en métal à ouverture fixe, en forme de C, existe en de nombreuses dimensions pouvant varier de 2,5 à 30 centimètres d'ouverture environ. Ce genre de presse ne se serre jamais autrement qu'à la main et si vous ne souhaitez pas marquer les pièces, interposez entre les mors et les éléments à maintenir une plaquette de bois mince qui servira de martyr.

Les serre-joints sont généralement constitués d'une règle métallique de 20 à 120 centimètres de longueur dotée d'un bec fixe à une extrémité et d'un bec mobile coulissant sur la règle permettant le serrage.

 

 

47.JPG Un bel assortiment de presses et serre-joints, sans oubliez les très utiles presses à cadres permettant un assemblage à 90 ° et autres pinces en plastique.

 

 

48.JPG

Pour assembler deux pièces irrégulières, utilisez deux presses.

 

 

49.JPG

La première évite le glissement des pièces l'une sur l'autre, la seconde permet le serrage proprement dit. Notez que le bec mobile est articulé sur une rotule ce qui lui permet de serrer une pièce ayant un angle quelconque, comme ici.

 

 

50.JPG

La presse permet d'immobiliser cette chandelle sur le cadre du réseau pendant sa fixation. Notez l'équerre à chapeau qui assure la parfaite verticalité de l'assemblage.

 

 

51.jpg

Pour immobiliser parfaitement ce tasseau sur la plateau de l'établi, deux presses sont utilisées. Noter la planche qui sert de martyr pour les opérations de perçage des avants trous pour les vis.Quel est son rôle ? Éviter l'éclatement du bois au déboucher de la mèche.

 

 

- un établi d'appartement, très polyvalent, repliable pour faciliter son rangement, cet outil est efficace et dispose d'un plateau composé de deux mâchoires formant étaux complétées de taquets d'arrêt à disposer à la surface des plateaux permettant d'immobiliser efficacement des pièces de diverses dimensions. Une marche permet au pied de maintenir l'établi pendant le travail pour une plus grande stabilité.

Seule réserve, il n'est pas possible de travailler au maillet sur ce genre d'établi, mais dans notre domaine, nous n'en avons pas véritablement besoin. Par contre, vous pouvez sans risque dégager d'un coup de ciseau à bois l'emplacement d'un assemblage à mi-bois entre deux traits de coupe, en ayant préalablement pris soin d’intercaler une planche martyr entre la pièce et le plateau de l'établi afin de na pas l'endommager.

 

 

52.JPG Cette longueur importante de tasseau est parfaitement immobilisée sur la plateau de travail de l'établi à l'aide des taquets d'arrêt permettant un travail précis et agréable. Il serait tout à fait impossible de garantir ce maintient « à la main » en bout de table.

 

 

53.jpg Cet élément de charpente de réseau est parfaitement stable sur un simple établi d'appartement malgré ces dimensions déjà imposantes : près de 2,50 m de longueur et 1,20 de largeur.

 

 

54.JPG

Si vous utilisez un ciseau à bois pour dégager l'emplacement de cet assemblage à mi-bois, pensez à recouvrir la table de votre établi d'appartement d'une planche martyre.

 

 

- enfin, cet assortiment de base ne sera complet qu’avec les indispensables mètre, niveau, clé à molette, équerre, compas et crayon à papier et j'en oublie sans aucun doute !

Tous ces outils gagneront à être disposés dans une caisse à outils, qui assurera le rangement et protégera efficacement votre investissement, car les outils de qualité coûtent chers.

 

 

55.JPG Équerres, mètres, compas, crayons : des outils indispensables pour effectuer les tracés sur vos pièces. Ce sont des outils de précisions, fragiles par conséquent. Une équerre, ce n'est pas un marteau !

 

 

56.JPG

Un compas sera utilisé pour reproduire avec précisions les irrégularités d'une surface sur une planche à découper. Certains se servent également d'un compas pour tracer des cercles !

 

 

57.JPG

Un niveau vous permettra de régler avec une grande précision la pente d'une rampe par exemple. Comment ? Vous souhaitez une rampe de 2 %, c'est à dire correspondant à une élévation de 2 cm par mètre. Votre niveau a une longueur de 50 cm. Sur ces 50 cm, l'élévation sera donc logiquement de 1 cm. Placez alors une cale de cette valeur sous le niveau, lorsque la bulle sera au centre, la pente sera très précisément de 2 %.

 

 

58.JPG Une règle métallique souple maintenue en place à ses deux extrémités par quelques clous permettra de tracé un raccordement parabolique très facilement.

 

 

59.jpg

Un simple caniveau à câbles en plastique deviendra un outil performant pour tracer avec précision de belles courbes, comme ici sur ce qui sera la façade d'un prochain réseau.

 



02/09/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi