Atelier Bruno Moret

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Dives-Cabourg : les BV des Chemins de Fer du Calvados

Je vous propose de construire la gare de Cabourg des Chemins de Fer du Calvados, réalisée en colombages avec tous les attributs du style néo-normand en vigueur sur la côte.


Le BV du Home-Varaville, typique des constructions des Chemins de Fer du Calvados est identique à ce qu'était celui de Cabourg. Il abrite aujourd'hui les bureaux de l'office de tourisme.

 


 


 


L'architecture, de style néo-normand, faisait appel à de nombreux détails, parfois délicats à reproduire en H0, comme ces figures sculptées ou les épis de faîtage. Tout au plus peut-on les évoquer.

 


 



La préparation des pièces
La première étape de cette réalisation consiste à coller la photocopie du dessin de la construction ci-contre, sur une surface de carton contrecollé de 2 millimètres d'épaisseur.
Pour cela, j'utilise de la colle néoprène en bombe, permettant un assemblage instantané. L'important étant de pulvériser un simple voile de colle, sans mouiller le papier pour éviter toutes déformations.
Les éléments de murs découpés, il faudra évider les ouvertures, avant de marquer d'un trait de cutter à mi-carton, les colombages.


Cette opération permettra d'évider l'entrecolombage en épluchant en quelque sorte le carton dans son épaisseur.


Avant toute autre intervention, il sera nécessaire d'une part de solidifier la structure des pièces dont le carton aura été fragilisé, et d'autre part de les protéger contre l'humidité du plâtre qui reproduira le hourdis de remplissage de l'entrecolombage.
Pour cela, je n'ai rien trouvé de plus efficace que d'appliquer sur la surface entière de la pièce de la colle cyanoacrylate, qui va en polymérisant véritablement plastifier l'ensemble.


Attention toutefois lors de cette opération aux vapeurs de colle, très irritantes pour les yeux, et accessoirement, aux doigts !
La colle étant sèche, il ne restera plus qu'à graver à la pointe d'un cutter les colombages en carton afin d'évoquer les irrégularités du fil du bois, avant d'ajuster la coupe en biseau à 45° permettant le raccord des murs de façades et de pignon à l'aide d'une ponceuse à disque.

 

Pourquoi utiliser une ponceuse à disque ?
Les éléments formant les murs des façades et du pignon de cette maison d'angle devant s'ajuster précisément, sans pouvoir masquer les éventuels défauts de raccordement par une descente de gouttière, ou un chaînage d'angle, il convenait de découper chaque pièce avec une certaine rigueur.
Pour m'aider dans cette tâche, j'ai utilisé une ponceuse à disque, disponible notamment chez Proxxon, permettant d'ajuster une coupe en biseau à 45°, en inclinant la table, parfaitement perpendiculaire aux autres dimensions grâce au guide à onglet.
Cette machine permet de travailler les bois, métaux et matières synthétiques ; de poncer les chants, les coupes à onglet de manière précise et rapide.


L'assemblage des pans de bois

Les opérations de préparation des pièces étant achevées, il est temps de passer à l'assemblage de la maquette, qui se fera à la colle cyanoacrylate.


Il ne faudra pas oublier le débord dû à l'encorbellement des pignons d'extrémité, qui sont en fait constitués d'une simple surépaisseur de carton à ce niveau.
L'assemblage des gros œuvres étant terminé, il est possible de détailler l'ensemble, en rapportant les différentes pièces de détail du colombage. Pour cela on peut s'aider des photos du bâtiment réel, toutefois, bon nombre de ces détails, comme les sculptures, sont délicats à reproduire.

 

Le remplissage des entre colombages
Avant de remplir l'espace de l'entrecolombage, il convient de peindre l'ensemble de la structure du bâtiment dans la couleur définitive des boiseries. Pour cela, j'ai utilisé un mélange de peinture Humbrol brun 62, sable 84 et noir mat 33.


Une fois la peinture parfaitement sèche, le remplissage évoquant le torchis se fera au plâtre synthétique blanc à couler disponible chez Rougier et Plé sous la désignation Staturoc.
La masse de remplissage, pas trop liquide est déposée, goutte après goutte à l'aide d'une petite spatule.


Puis, les débordements sont grattés à la spatule juste après la prise du plâtre.

Les finitions du bâtiment
Cette délicate opération étant réalisée, il ne reste plus qu'à mettre en place le sol de la salle d'attente, en pavés carrés Slater's, puis à construire la baie vitrée qui ferme la salle d'attente.
Celle-ci est faite d'une surface de polyester transparent, sur laquelle les fines boiseries sont tracées au tire ligne alimenté avec le même mélange de peinture Humbrol que pour la décoration des colombages. Les reliefs sont évoqués par des profilés Evergreen de 0,25 x 0,7 mm de section, collés directement sur le vitrage après le traçage au tire-ligne. La salle d'attente sera équipée d'un banc, puis détaillée avec quelques affiches (téléchargeables en dpf) et personnages (photo 8). Ces derniers viendront des assortiments Preiser années 1900, en tenant ainsi compte de l'époque de référence choisie pour la reproduction du site de Cabourg, se situant précisément en 1907.
Il ne restera plus alors qu'à équiper le bâtiment de sa toiture, réalisée selon la méthode classique de superposition de bande de papier Canson, puis à placer les typiques épis de faîtages en poteries de Bavan, évoqués simplement à l'aide d'extrémités de cure-dents trouvés dans les magasins Champion ! 



Principales fournitures
     . Carton contrecollé de 2 mm
     . Feuilles de briques Slater's 401
     . Polyester transparent 0,85 mm Octant
     . Profilé Evergreen 101
     . Pavés carrés Slater's 417
     . Colle cyanoacrylate
     . Peinture Humbrol 34, 86, 87, 94, 100 et 225
     . Peinture acrylique : blanc, terre de Sienne brûlée, terre d'Ombre, rouge de Venise
     . Gouttières MKD ou autre
     . Fil de laiton de 1 mm





02/01/2007
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