Atelier Bruno Moret

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Les Eyzies-de-Tayac : un réseau d'atmosphère

Entre les premières idées vaguement ébauchées et ce réseau, près de dix années se sont écoulées.

Le projet d'origine, qui remonte aux années 1990, prévoyait une réalisation de l'ensemble à l'échelle 0. Le réseau devait se développer sur une surface de 25 m x 4 m, déjà dans l'idée d'un Musée de la miniature…

Les bâtiments de la gare ainsi que les deux maisons de garde furent construits, tout comme de nombreuses structures d'arbres.

 

 

Mais il fallut toute de même se rendre à l'évidence, le 0, c'est beau, mais qu'est ce que cela prend comme place, sans même parler du temps, car j'envisageais de construire également la totalité de mon matériel roulant !

Le projet fut alors une première fois modifié et l'échelle H0 sagement privilégiée. Les dimensions furent ainsi ramenées aux valeurs beaucoup plus raisonnables de 12,50 m x 1,50 m !

 

 

Cependant, les nombreux bâtiments et la falaise, surplombant le village des Eyzies devaient encore être intégralement construits selon les méthodes les plus élaborées. Chaque maison des villages de Tayac et des Eyzies devait être gravée en plâtre, les toitures réalisées tuile à tuile, pour un meilleur réalisme…

 

 

Un déménagement en Alsace allait une nouvelle fois bouleverser le cahier des charges. Les dimensions du réseau furent cette fois ramenées à 6,60 m x 1,40 m, le réseau devenant par la même occasion « modulaire » pour pouvoir être stocké en caisse entre deux expositions.

 

 

La transposition à l'échelle H0

Reproduire sur 6,60 m un site qui en réalité se développe sur près de trois kilomètres, soit près de 35 mètres à l'échelle exacte, conduit nécessairement à de nombreuses simplifications !

Côté Périgueux, sur la gauche du réseau, la ligne sort des coulisses permettant le stockage de six rames, en empruntant une tranchée courbe dont la partie visible est à raccordement parabolique et dotée d'un dévers.

Un pont à culée perdue ferme la perspective du réseau en masquant en grande partie la courbe.

La voie passe ensuite devant la ferme de Tayac, puis l'église fortifiée, dont le volume écrase littéralement les autres bâtiments du village qui s'étage sur les pentes du coteau.

 

 

A noter que le manoir qui en réalité se trouve en face de l'église, de l'autre côté de la voie ferrée, n'a pas été réalisé. Son emplacement est utilisé sur le réseau pour reproduire quelques cultures, un herbage, l'évocation d'un champ de tournesol ainsi qu'un enclos où sont élevées les oies qui seront destinées à la production de foie gras. Périgord oblige !

 

 

 

Le centre du réseau est consacré comme il se doit à la reproduction des installations de la gare des Eyzies-de-Tayac.

 

 

 

 

Après celles-ci, côté Agen, la voie s'engage sur le viaduc traversant la Vézère, dont la longueur a été ramenée de six à trois arches, qui ouvre la perspective sur le village des Eyzies et ses maisons troglodytiques.

 


 

 

La voie s'engage alors dans la vallée sur un remblai, comme dans la réalité, pour regagner les coulisses à l'arrière du réseau.

Cette transposition de la réalité fait naturellement l'impasse sur de nombreux éléments du site. Ainsi, le village des Eyzies est-il limité aux maisons troglodytiques, telles qu'elles se présentaient dans les années 1900, dominées par les ruines du château qui aujourd'hui abrite le Musée de la Préhistoire, ainsi que quelques maisons le long de la RD 47, reliant Sarlat à Périgueux.

 

 

Cependant, aucune des maisons situées entre la route et la Vézère, ni celles implantées à l'embouchure de la Beune, n'ont été reproduites. De la même manière, à l'arrière du PN de sortie, côté Agen, le site de l'abri Cro-Magnon est simplement évoqué à l'aide d'un chantier de fouilles, oubliant l'hôtel et les nombreuses maisons implantées de part et d'autre de la route jusqu'à l'entrée des Eyzies.

 

 

Quoi qu'il en soit, les éléments principaux qui ont été reproduits, suffisent à retrouver en miniature les émotions ressenties en réalité. C'est maintenant à vous de juger en découvrant plus en détail le réseau des Eyzies reproduit à l'échelle HO.

 

 

Le pont à culée perdue assure le franchissement de la plate-forme des voies au modeste chemin vicinal emprunté par quelques tracteurs. Notez le panneau LM indiquant la Limite des Manœuvres. Au delà, il ne s'agit plus de manœuvres, mais de circulations en ligne.

 

L'autorail X 2200 venant de Périgueux, s'inscrit dans la courbe au niveau de la ferme de Tayac, dont on aperçoit les installations en arrière plan. L'aqueduc permet la traversée de la plate-forme des eaux de ruissellement captées par les caniveaux au niveau de la tranchée.

 

 

 

La fermière donne du grain aux poules, jugeant au passage que le coq trônant au milieu de sa basse cour fera merveille avec une sauce au vin dimanche prochain…

 

Un train de bois, tracté par la BB 66111 passe devant la ferme de Tayac. Au premier plan « Ricou » distribue aux oies destinées au gavage leur ration de fourrage.

 

Vue générale sur le village de Tayac, avec les bâtiments de la ferme et de l'église, au premier plan.

 

Un X 2200 passe au droit de l'église de Tayac.

 

Quelques pieds de tournesols plantés au premier plan nous feraient presque oublier le passage du train !

 

 

Sur cette vue générale du village de Tayac, il est difficile de retrouver les différentes techniques mises en œuvre pour la réalisation des maquettes. Plastique, carton, résine, plâtre se fondent dans un ensemble cohérent.

 

Le village de Tayac en Périgord. Le bedeau est en train de gauler les pommes dans le jardin du presbytère.

 

Venant de Périgueux, la 66111 entre en gare des Eyzies.

 

Cet autorail X 2200 quittant la gare des Eyzies pour Périgueux franchi le passage à niveau implanté face au village de Tayac dont on aperçoit les premières maisons en arrière plan. Celles-ci sont traitées à des échelles décroissantes, afin de créer un effet de perspective traduisant l'éloignement des constructions par rapport à l'environnement immédiat de la voie ferrée.

 

Le train Paris – Agen limité aux quatre voitures de sa dernière tranche, s'inscrit au droit du PN d'entrée de l'établissement périgourdin, dominé par l'imposante église fortifiée de Tayac.

 

L'église constitue un des points de force du réseau, de part sa proximité avec la voie ferrée. Sous cet angle, elle masque presque totalement le village de Tayac

 

Bien que de dimensions légèrement réduites par rapport à l'échelle H0 exacte, la maquette de l'église de Tayac restitue parfaitement l'aspect massif de son original.

 

Réduit 87 fois par rapport à la réalité, le train 4451 s'engage à vitesse réduite sur l'aiguille d'entrée de la gare des Eyzies-de-Tayac, quelques instants avant de s'immobiliser à quai.

 

Le cimetière au premier plan est composé de pierres tombales Modellbau Luft clos d'un mur de pierres sèches Heki-dur.

 

Venant de Périgueux, la BB 66111 passe sans arrêt en gare des Eyzies-de-Tayac pour gagner le Buisson de Cadouin et prendre en charge son train de bois.

 

Heure de pointe en gare des Eyzies-de-tayac. Un train de bois attend le passage de l'autorail vers Agen pour reprendre sa marche vers Périgueux. Notez les grumes qui attendent sur le quai marchandises.

 

Un train de bois attend sur la voie d'évitement le passage de l'autorail croiseur circulant sur voie principale. Notez le quai à kaolin au premier plan.

 

Les installations de la gare des Eyzies, reproduites à l'échelle H0, vues depuis la cour des marchandises.

 

Ce train assurant la liaison Paris – Agen marque l'arrêt en gare des Eyzies-de-Tayac.

 

Combien d'heures passées à la construction de ce réseau avant que les premiers voyageurs à l'échelle H0 n'investissent les quais de la gare des Eyzies ?

 

Un train de bois, assuré par une BB 66000 Jouef, passe sans arrêt en gare des Eyzies-de-Tayac. Notez l'importance du relief justifiant la construction d'une menuiserie élaborée.

 

Attention, ce PN est décidement sévèrement gardé pour un PN automatique ! Notez les balises au premier plan.

 

Le réseau a été équipé avec de la voie Peco code 75, correspondant à l'armement des lignes SNCF à faible trafic.

 

Passant devant les falaises qui abritèrent les hommes de Cro-Magnon, ce train d'autorails s'apprête à franchir la Vézère sur le viaduc biais. Notez l'importance de la végétation.

 

 

 

 

Pour le village des Eyzies, reproduit à des échelles variant entre le 1 :120e et le 1 :160e , aucune cote n'a été prise, chaque maison a été réalisée au jugé d'après des photos anciennes.

 

La falaise et le village des Eyzies, évoqués à des échelles variant du 1 :120e au 1 :160e, en place sur le réseau.

 

 

 

Le train 4451, quittant la gare des Eyzies, s'engage sur le viaduc pour traverser la Vézère et poursuivre vers Agen. Notez le dessin des parements sous la voûte.

 

Les rives de la Vézère ont été particulièrement détaillées, avec des broussailles réalisées en écume de mer floquée et des joncs disposés en bordure de rive.

 

Que de travail avant de voir s'engager doucement ce train sur le viaduc aux pieds des hautes falaises dominant le village troglodytique des Eyzies !

 

 

 

 

 



20/01/2010
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