Atelier Bruno Moret

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Relief : Comment faire une falaise avec des plaques Heki ?

Pour la reproduction du site des Eyzies-de-Tayac, j'avais besoin de reproduire l'imposante falaise surplombant de village troglodytique des Eyzies, au profil bien particulier : plus amincie au pied qu'au sommet, en arche de pont, due à l'érosion provoquée par les eaux de la Vézère au fil du temps.

Mais il fallait également que l'ensemble soit aussi solide et léger que possible, étant appelé à être présenté en expositions.

 



Une structure en polystyrène extrudé

La structure de base est donc constituée d'un empilement de plaques de polystyrène extrudé, disponible sous de nombreux noms commerciaux (styrofoam, styrodur, polyfoam…), qui possède l'avantage d'une matière dense, légère, se travaillant facilement. Attention toutefois aux risques incendies, ce matériau dégageant des fumées toxiques.

Les plaques sont collées entre-elles à l'aide d'un pistolet à colle chaude. Cette méthode permet d'obtenir quasi instantanément un assemblage solide, ce que ne permet pas une colle classique à polystyrène.

 

 

 

 

Il faut cependant veiller à ne pas mettre trop de colle, qui aurait tôt fait de faire fondre la matière que l'on désire coller !

De la même manière, il faut se méfier des risques de brûlures. A la sortie du fer, la colle est une pâte liquide extrêmement adhérente, portée à près de 200 °C. J'en garde d'ailleurs un souvenir… cuisant !

 

Des rochers en plaques thermoformées Heki

Sur cette structure de base en styrofoam, il restait à reproduire les rochers. Pour des raisons de solidité et de poids, l'usage de plâtre fut proscrit. Quelques essais d'utilisation de pâte à papier ne m'ayant pas laissé un souvenir émerveillé, je me suis intéressé aux plaques de rochers thermoformés « imitation calcaire » proposées par Heki et livrées en formats 18 x 40 ou 35 x 80, ce dernier étant plus adapté à mes besoins vu les surfaces à travailler !

 

 

Ces plaques peuvent être découpées au cutter, facilement mise en forme pour suivre tel ou tel relief. Elles peuvent être plus ou moins froissées pour augmenter l'effet de stratification.

 

 

Leur mise en place se fait également au pistolet à colle chaude, avec les mêmes mises en garde que précédemment.

 

 

Les inévitables trous dans le recouvrement de la surface sont masqués avec des chutes, les raccords sont ensuite réalisés avec un enduit mural classique.

 

 

Celui-ci est appliqué grossièrement à la spatule, puis à l'aide d'un pinceau à poils durs, l'enduit est fondu dans la surface de la falaise.

 

 

Reste alors à réaliser le sol, en appliquant une fine couche d'enduit de surface composé d'une colle à carrelage souple teintée au brou de noix, dilué par moitié avec de l'eau.

Cette méthode évite de devoir peindre la surface du sol avant son flocage, en obtenant après séchage une teinte terre correcte.

Les feuilles de rochers Heki sont livrées pour leur part pré-décorées, dans une dominante grise qui peut figurer la teinte de base d'une falaise comme celle des Eyzies.

 

 

Cependant, la couleur n'est pas uniforme. De vastes zones presque blanches apparaissent, qui sont marquées par des coulures grises, assez foncées. C'est notamment le cas du rocher surplombant l'abri pataud. D'autres zones sont, pour leur part, franchement ocres.

Ces retouches se font à la peinture acrylique. Elles permettent également de masques les raccords d'enduit entre les plaques de rochers.

 

 

Les teintes utilisées sont le gris de Payne, le blanc, l'ocre, ainsi que les terres de Sienne et d'Ombre.

La décoration se fait en jus dilués successifs, repris ensuite en appliquant à l'aide d'une brosse quelques touches de couleurs non diluées. Pour ce faire, la brosse est tenue perpendiculairement par rapport à la surface à traiter.

 

 

 

 

 



07/02/2010
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