Atelier Bruno Moret

Atelier Bruno Moret

Un circuit JEP 1955

 

Première étape, la recherche des documents et catalogues avant de se consacrer à l’approvisionnement des fournitures et du matériel.

Puis, la remise en état ou la restauration : tout doit fonctionner, mieux qu’au premier jour !

Enfin, l’assemblage proprement dit du « circuit »…

 

 

Remise en état ou restauration, c'est selon...

L’ensemble des éléments du réseau JEP numéro 11 est enfin réuni après une longue traque : voie, aiguillages, accessoires, signalisation tout est sur la table…

 

 

 

 

Dans le meilleur des cas, qui ne se présente que très rarement, vous récupérez des éléments en parfait état !

Un simple lavage du travelage au liquide vaisselle et à la brosse à poils souples, après avoir soigneusement protégé l’électro-aimant en l’enveloppant de ruban adhésif suffira.

 

Mais pourquoi laver les voies ?

Pour deux raisons essentielles. D’une part, ces objets qui datent des années 50 ont souvent été stockés dans une cave ou dans un grenier, à la poussière ou à l’humidité. Un grand nettoyage n’est donc pas superflu…

Par ailleurs, cette opération s’inscrit dans une logique d’appropriation de l’objet, de le faire sien. Le plaisir du bel objet neuf, 60 ans après sa fabrication !

Quoi qu’il en soit après un lavage et un rinçage à grande eau, un séchage rigoureux s’impose, le sèche cheveux étant ici un auxiliaire précieux.

 

L’opération suivante consiste à passer un abrasif à l’eau grain 1000, ou une gomme spéciale pour rails, puis à huiler très légèrement le profilé des rails.

Huiler ? Mais les trains vont patiner et la prise de courant sera mauvaise, l’huile formant isolant !

Et bien non, rien de tout cela ne se produira. Tout d’abord il s’agit de déposer un film très fin d’huile sur le profilé, à l’aide d’un tissu imbibé, pas de noyer la voie sous des litres de corps gras.

Ensuite, la prise de courant n’en sera qu’améliorée, notamment en limitant la formation de micro étincelles et d’arcs électriques et en assurant la protection des contacts. D’ailleurs, vous pourrez utiliser des lubrifiants spécifiques disponibles dans tout magasin de fournitures électroniques, mais une simple huile mécanique fera parfaitement l’affaire.

 

Et voilà, votre aiguillage, nettoyé, testé, graissé est prêt à être installé sur le réseau, accompagné comme il se doit de son boitier de commande d'époque !

 

 

 

 

Hélas, la réalité d’un lot acheté « en parfait état » est souvent, comment dire, tout autre !

En effet, les aiguillages électro - mécaniques, selon la terminologie JEP, rares et difficiles à trouver, ne sont pas tous au meilleur de leur forme : profilés arrachés, fils sectionnés, bon nombre d’éclisses sont tordues ou manquantes, le rail rouillé…

 

A ce sujet d’ailleurs, il ne sera pas possible de procéder au remplacement du profilé, comme je l’ai fais pour le réseau JOUEF 1970. Il faut donc sélectionner du rail en bon état et le nettoyer avec soin.

 

 

 

 

Ainsi donc après avoir envisagé le meilleur des cas, voici venir le pire : la transplantation d’un électro-aimant avec re-bobinage complet de celui-ci et remontage sur une base d’aiguillage mécanique saine, moins rare sur le marché de l’occasion…

 

La première étape consiste à replier les pattes de fixation du capot de protection du moteur. Les deux premières maintiennent la plaquette de protection, les deux suivantes la platine sur laquelle sont soudés les fils d’alimentation. La première (mauvaise) surprise est souvent à ce niveau, en découvrant des fils arrachés, ressoudés « à la pioche »…

 

Quoi qu’il en soit, le capot moteur enlevé, vous pouvez déposer avec la plus grande précaution la platine en dessoudant successivement l’ensemble des fils dont ceux, très fins et fragiles, de la bobine.

 

 

 

 

Et c’est d’ailleurs souvent lors de cette opération que vous sectionnerez à raz les fils de la bobine, interdisant ensuite de pouvoir les ressouder sur la platine pour le remontage de l’électro-aimant.

Qu’à cela ne tienne !

La solution est simple, il faut débobiner précautionneusement le fil en l’enroulant le plus régulièrement possible sur un support provisoire, avant de rembobiner l’élément d’origine, toujours le plus régulièrement possible, et en veillant cette fois à laisser une bonne longueur de fil à souder sur la platine de connexion.

Attention toutefois, si vous coupez le fil en cours d’opération, c’est mort !

Après une bonne heure de travail, vous disposez d’un moteur parfaitement fonctionnel, remonté sur sa nouvelle aiguille, avec des fils d’alimentation soudés bien comme il faut…

 

 

 

 

Et voilà, des aiguilles JEP flambant neuves, plus belles qu’au premier jour, testées, prêtes à être installées sur le réseau…

 

 

 

 

Ce qui est maintenant réalisé, près de trois ans après les premiers approvisionnements en matériel JEP, sous la forme d'un circuit s'inspirant du n°11 du fascicule présentant le système de voie JEP…

Toute l'ambiance des trains des années 1950 - 1960. Combien de jeunes garçons ont rêvé de pouvoir disposer de ce merveilleux jouet ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



14/07/2012
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