Une ferme du Périgord, la ferme de Tayac en H0
La construction de la maison d'habitation de la ferme de Tayac, située au premier plan du réseau, à côté de l'église, a fait appel au moulage en résine des éléments principaux de maçonnerie.
J'ai donc réalisé au préalable une plaque de maçonnerie de pierre, gravée à la main sur une surface de placoplâtre, dans le but de pouvoir en dupliquer par moulage autant que nécessaire pour la réalisation de mes bâtiments.
La même méthode fut utilisée pour la fabrication des plaques de toiture, reproduisant tuiles romaines et tuiles plates.
Les tuiles romaines furent découpées une à une à l'aide d'une antique pince à tiercé (une rareté de nos jours !), dans des bandes de papier Canson « mi-teinte », puis formées sur la queue d'un foret de 1,5 mm de diamètre, avant de les coller sur un contrecollé destiné à la prise d'empreinte.
La maison et la grange
La construction proprement dite de la maison n'appelle pas de commentaires particuliers. Les ouvertures, portes et fenêtres sont percées dans les éléments de maçonnerie moulés en résine, préalablement découpés aux côtes des murs à reproduire. L'ensemble est ensuite collé à la cyano et recouvert de sa toiture.
Les parements, découpés dans du Canson, sont ensuite rapportés et collés en place à la cyano.
Notez que la maison possède un toit à deux pentes, très caractéristique des constructions du Périgord. A la base de ce toit, deux ou trois rangées de tuiles mécaniques ont remplacées les antiques lauzes, le reste du toit, d'une pente beaucoup plus prononcée, est recouvert de petite tuiles plates.
La grange, accolée à la maison, est recouverte de tuiles romaines.
A la base des tuiles romaines, une nouvelle rangée fut collée, les tuiles étant disposées à l'inverse de celles de recouvrement, formant ainsi le canal d'écoulement des eaux, débordant du mur.
Les arêtes faîtières furent ensuite mises en place, en tuiles romaines découpées à la pince à tiercé pour la grange, en tuiles en V pour la maison.
La décoration des murs fit appel à un mélange de terre de Sienne brûlée et terre d'Ombre naturelle, le tout rehaussé d'un frottis à sec d'ocre et de blanc.
Les tuiles mécaniques furent décorées d'une teinte orangée assez soutenue, les tuiles plates, d'une teinte brune sombre, et les tuiles romaines, d'un patchwork de teintes allant du rose au gris verdâtre, en passant par le beige et le carmin. Ce type de toiture ancienne présente en effet une grande diversité de teintes, ce qui en fait d'ailleurs tout soin charme.
Enfin, les portes, les fenêtres et les volets furent réalisés en carte plastique, finement gravée au papier de verre et au cutter, afin de reproduire des éléments de menuiserie anciens, et peints à la peinture Humbrol.
L'étable
La réalisation de l'étable, qui possède un crépi lissé et une toiture en tuiles mécaniques, fut entreprise près de quatre ans après la construction du premier bâtiment.
Souhaitant achever au plus vite la construction du réseau, j'ai simplifié alors les méthodes de construction.
La base du bâtiment est réalisée en carton contrecollé de 2 mm d'épaisseur, sur lequel j'ai tracé l'ensemble des pierres de parements avant qu'elles ne soient marquées d'un trait de cutter.
Cette opération m'a permis d'ôter la pellicule de papier supérieure aux endroits devant apparaître crépis.
Une fois peinte à l'acrylique, la surface ainsi réalisée est très satisfaisante, et surtout d'une extrême rapidité d'exécution.
La toiture en tuiles mécaniques fut récupérée sur une ancienne halle à marchandises Jouef.